Les six cuirasses sont une image proposée par le shivaïsme.

La première est l’illusion que le temps existe et que nous sommes liés à cette illusion. L’éveil révèle que ce temps n’est qu’une représentation mentale qui nous enchaîne.

La seconde est l’illusion de l’espace où nous nous croyons situé en un locus défini. L’éveil révèle et prouve à l’éveillé qu’il n’est pas un point de l’espace où nous ne soyons. Ce que la mécanisque quantique a décrit également avec son propre langage symbolique.

La troisième cuirasse est celle qui nous pousse à croire qu’il nous manque quelque chose. Elle provoque une demande perpétuelle de nouvelles gratifications ou de nouveaux outils. Rien n’est à chercher au-dehors, quand bien même la richesse du chemin nous féconde aussi.

La quatrième est l’illusion de croire que nos moyens de connaissance sont limités. Plus on accumule de savoirs, moins on laisse éclore la force immédiate, immanente de l’intelligence et de l’intuition.

La cinquième est de croire que notre créativité est limitée. Or toute la beauté du monde fait partie de chacun et comme il ne nous manque rien, nous pourrions donner et donner toujours de notre créativité sans jamais l’épuiser.

La dernière cuirasse les lie toutes les cinq, c’est l’illusion, celle de l’apparence et de la représentation.

Ces six cuirasses sont particulièrement bien évoquées et imagées dans l’ouvrage de Daniel Odier, Tantra, Ed J-Claude Lattès, ISBN 2 266 12244-4